Aller au contenu principal

Le rappeur belge Youssef Swatt’s passe la nuit au Musée Art & Histoire

Le lundi 17 mars 2025, grâce à une initiative de l’asbl Horizon 50-200, Youssef Swatt’s, gagnant de la saison 3 de Nouvelle École sur Netflix, est venu passer une nuit au Musée Art & Histoire. Lors de sa visite, le rappeur tournaisien a été profondément marqué par la richesse des collections et la force évocatrice des œuvres exposées. Pour lui, l’art et l’histoire, tout comme la musique et le hip-hop, sont des vecteurs essentiels de mémoire, d'engagement et de transmission.

Qu’est-ce qui vous a le plus marqué dans votre visite du musée Art et Histoire ?

Youssef Swatt’s : Ce qui m'a le plus marqué : le nombre de pièces, d'œuvres et de collections. J'ai vraiment ressenti, presque physiquement, l'ampleur des histoires que contient le musée. Il y a l'immense nombre d'œuvres que j'ai vues, mais aussi, toutes celles qui ne sont pas exposées, et c'est passionnant.

Votre musique s’inspire-t-elle de l’art et de l’histoire ? Si oui, y a-t-il une œuvre ici qui vous inspire particulièrement ?

Youssef Swatt’s : Ma musique s'inspire de plein de choses différentes et bien sûr, l'art et l'histoire sont une grande source d'inspiration. Beaucoup d'œuvres m'ont inspiré, mais s'il ne fallait en choisir qu'une, je dirais la reconstitution de la colonnade d'Apamée. Le fait que le moulage des colonnes présent au Musée soit, en quelque sorte, la garantie de leur sauvegarde à cause de leur destruction actuellement, prouve le rôle des musées dans nos sociétés. Et je pense qu'il en est de même pour l'art et la musique : être les gardiens de la mémoire de notre époque, en matérialisant nos histoires à travers des œuvres.

Si vous deviez choisir une pièce exposée ici pour illustrer un de vos morceaux, laquelle serait-ce et pourquoi ?

Youssef Swatt’s : La sculpture de Khonsou, le dieu à tête de faucon, m'inspire beaucoup de par sa résilience et le fait d'avoir survécu à l'incendie du Musée en 1946. Il aurait pu illustrer ma chanson Générique de fin qui a littéralement changé ma vie. Cette chanson m'a permis de décoller après des années à me battre pour mon rêve, et à essuyer beaucoup d'échecs. Lors de la nuit que j'ai passée au Musée, j'aperçevais au loin le regard de Khonsou, comme s'il veillait sur moi pendant la nuit. Cette bienveillance m'a beaucoup marqué.

Selon vous, en quoi l’art et l’histoire peuvent-ils influencer la culture hip-hop et la musique en général ?

Youssef Swatt’s : La musique et le hip-hop en particulier ont une dimension sociale très forte. Je pense que l'art et l'histoire sont tout à fait comparables, car ils correspondent à des formes d'engagement très important. Ils forgent notre identité, à l'instar de ce que l'on fait en tant qu'artiste dans la musique. Ils jouent un rôle essentiel, presque politique, dans la sauvegarde de nos mémoires, de nos luttes et de nos récits.

Aimeriez-vous un jour collaborer avec un musée pour un projet artistique ou musical ? Si oui, quelle serait votre idée ?

Youssef Swatt’s : Bien sûr, j'en rêve. Cette première collaboration avec le Musée d'Art et d'Histoire est pour moi un très bel accomplissement. Et j'espère pouvoir aller plus loin, en m'impliquant davantage sur les œuvres, peut-être un jour faire de la curation ou entremêler la musique et les musées par le biais d'événements et de concerts. L'avenir nous le dira !

Youssef Swatt's

Youssef Swatt's

© Cyprien Delire

Youssef Swatt's

Youssef Swatt's

© Cyprien Delire

Youssef Swatt's

Youssef Swatt's

© Cyprien Delire

Youssef Swatt's

Youssef Swatt's

© Cyprien Delire

Youssef Swatt's

Youssef Swatt's

© Cyprien Delire

Youssef Swatt's

Youssef Swatt's

© Cyprien Delire