europalia georgia
Cette année, europalia consacre son festival à la Géorgie. À partir du 4 octobre 2023, un programme foisonnant se déploie dans toute la Belgique, avec à l’affiche des expositions, performances, concerts, films, spectacles de danse, pièces de théâtre et rencontres littéraires. Le Musée Art & Histoire accueillera dans ce contexte une exposition patrimoniale qui se penchera sur la culture, l'histoire et l’art de la Géorgie depuis le néolithique.
À la charnière entre Orient et Occident, traversée par des voies commerciales reliées aux routes de la soie et objet des ambitions des grandes puissances qui l’ont de tout temps entourée, la Géorgie a été un lieu de rencontres et d’échanges dont elle a nourri sa culture. En résulte un patrimoine d’une richesse inouïe.
Vin, feu & mythes
On produit du vin en Géorgie depuis au moins 8000 ans. Il accompagne un art de la table ritualisé, à la cuisine raffinée, qui fait partie à part entière du patrimoine. Bien culturel le plus ancien de Géorgie, il servira de point de départ à l’exposition. Le travail du métal - or et bronze - occupera également une place cruciale dans le parcours. Dès l’âge du bronze, on développe sur les terres géorgiennes des pièces d’orfèvrerie d’une délicatesse et d’une somptuosité inouïes. C’est d’ailleurs en Géorgie que le mythe de la Toison d’Or trouve ses racines : la région était connue des Grecs pour sa grande richesse en or.
Après les Grecs, qui y installèrent des comptoirs commerciaux, de nombreuses puissances se croiseront et s’affronteront sur ce petit territoire tant convoité du Caucase : Romains, Perses, Arabes, Byzantins, Mongols et Ottomans contribueront au métissage si particulier de la culture, mais sèmeront parfois aussi la destruction sur leur passage. Chrétienne depuis le 4e siècle, la Géorgie a lutté pour s’affirmer au milieu des grandes puissances qui l’entouraient. Elle y parviendra brillamment entre le 11e et le 13e siècle, période de l’âge d’or de la Géorgie unifiée, qui rayonne alors économiquement et culturellement dans tout le Moyen-Orient, sous le règne de son emblématique Reine Tamar.
Commissaires de l’exposition : Prof. Bernard Coulie & Prof. Nino Simonishvili
Co-curatrice : Marie-Eve Tesch